Résumé du Tome 4 (3/4) - La Forteresse des géants de pierre  

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Les Joueurs :

DAGMAR, le guerrier nain
TANKRED, l'invocateur de Korvosa
VORALIUS, le prêtre de Sarenrae
ETHANIAEL, le ranger elfe
ZORAN, le roublard varisien

IKTOR et ses nains, (PNJs, suivants de Dagmar)


"Je vous ai déjà raconté les circonstances de mon sauvetage par mon frère et ami Dagmar. Mais comme vous le savez, cette aventure était loin d'être terminée, mon ami et ses compagnons avaient décidé de mettre un terme aux agissements de Mokmurian. Mais ce dernier s'était retranché dans un vaste complexe souterrain qui allait se révéler surprenant..."

"Récit de Iktor Walgrim, Gardien de la Porte sous la Montagne des Pics de Fer"



Le complexe thassilonien

Nous étions donc face à l'escalier qui s'enfonçait profondément sous Jorgenpoing. L'appréhension nous prenait aux tripes. Qu'allions-nous donc découvrir dans cette fosse de l'enfer ? Les compagnons étaient déterminés à le savoir et y pénétrèrent rapidement. Cet escalier descendait sur plusieurs centaines de mètres et déboucha sur un réseau de couloirs et de salles à l'étrange architecture. Zoran, le varisien à l'allure plus que louche se proposa de faire l'éclaireur. Bien que je ne lui fasse pas confiance, il semble plus que compétent pour dénicher pièges et autres dangers. Une fois la voie sûre, nous entrions tous à sa suite dans les souterrains. Le mage Tankred s'intéressait tout particulièrement à l'architecture de l'endroit et aux symboles gravés sur les murs, il affirma sans aucun doute que nous étions dans un vestige d'un ancien complexe thassilonien. 



Tout le monde décida de faire vite, les protections qu'avait créé Voralius ne tiendraient pas longtemps face aux géants une fois découvertes. Nous avancions donc, non sans crainte dans ce vestige des temps anciens. Notre premier péril nous confronta à une étrange salle aux proportions étranges : ses dimensions étaient impossibles à déterminer, comme "instables", et s'étendaient à l'infini. Sans aucun doute nous faisions face à de la magie. Dagmar y pénétra sans aucunes précautions, et sous nos yeux ébahis il devint aussi petit qu'un gnome. C'est alors que le véritable danger survint. Un géant comme je n'en avais jamais rencontré chargea Dagmar avec une célérité peu commune. Le combat fut difficile pour le pauvre Dagmar, mais ses compagnons le secondèrent et ensemble ils envoyèrent le géant dans la mort. Tankred le magicien fit son possible pour annihiler le maléfice qui régnait ici, et grâce à son acharnement la mystérieuse magie de cette salle se dissipa et dévoila enfin ses vraies dimensions. Nous en profitâmes pour observer le cadavre du géant. Selon Tankred, il semblait atteint par une maladie ou malédiction d'origine magique. Ses muscles étaient hypertrophiés, semblant sur le point d'éclater par leur masse imposante, et le plus étrange était les runes recouvrant tout son corps, comme marquées au fer rouge. Le mage était catégorique, l'on avait expérimenté une sombre magie sur le géant... Et maintenant il fallait savoir quoi, car si les géants de l'armée de Mokmurian étaient "transformés" de cette façon, le danger pour la Varisie n'en serait que plus grand !



Une fois nos investigations sur le géant terminées, nous faisions face à une porte, qui d'après les observations de Zoran ne présentait aucun piège, et qui allait nous révéler notre prochaine destination. Nous étions confiants et nous nous sentions hors de danger à ce moment précis. C'est alors que l'attaque surgit, une créature de cauchemars, se déplaçant dans le marbre du sol de la salle, attaqua par surprise Ethaniael, ce dernier étant isolé du groupe. L'attaque fut brève, la créature utilisa ses pouvoirs démoniaques pour transformer le pauvre elfe en statue de pierre avant de fuir le combat en s'enfonçant dans le sol et ainsi disparaître.
Déboussolés, nous rejoignîmes l'elfe pétrifié, Tankred et Voralius débattirent sur la meilleure façon de rendre vie à Ethaniael, mais arrivèrent à la conclusion que pour le moment ils ne pouvaient rien y faire, il faudrait se passer du ranger au moins une journée... Nos chances s'amenuisaient donc sans l'elfe et ses compétences de combattants. Dommage.
Pire encore, la créature qui nous avait prit par surprise réveilla en mes hommes, Dagmar et moi, une peur infantile. Cette monstruosité était bien connue chez le peuple nain, nous la nommions "Scanderig", le démon des forges. Les légendes naines parlaient de ce cruel démon dévoreur de métal qui kidnappe les enfants pour les dévorer vivants. Mais bon sang, qu'est ce qu'un Scanderig faisait ici ! Bien que la peur nous assaillait, notre devoir était d'anéantir cet être maléfique la prochaine fois que nous le rencontrions.


L'étrange Artefact et le froid mordant


Le temps nous étant toujours autant compté, nous avons décidé de laisser l'elfe pétrifié là où il était, Voralius réglerait le problème le lendemain en invoquant la grâce de sa divinité. En attendant il fallait avancer quoiqu'il arrive.


Zoran, notre éclaireur varisien, partit en reconnaissance au delà de la porte qui nous cachait la suite des événements. Il revint rapidement nous faire un état des lieux, une autre salle se trouvait plus loin, accueillant un gigantesque chaudron de liquide bouillonnant, et une très grande statue de pierre représentant un géant musculeux arborant un crâne en guise de visage. Le piège était visible, il devait s'agir d'un golem, énorme statue se mouvant grâce à la magie. Nous avons donc monté une rapide stratégie pour le défaire. Dagmar chargea le monstre de pierre espérant accaparer toute son attention pour laisser Zoran et ses autres alliés le seconder plus efficacement. Et la supercherie fonctionna. Malheureusement la tournure des événements fut déconcertante : Zoran avait "oublié" de préciser qu'une brume légère naissait du chaudron géant et envahissait une bonne partie de la pièce, une fois Dagmar entré dans ce brouillard, la nausée commença à lui monter du ventre mais tint bon, ce qui ne fut pas le cas de Zoran qui se retrouva au sol à vomir son déjeuner et à se frotter les yeux sous une douleur fulgurante.
Malgré tout, les héros vainquirent la statue animée, et Zoran reprit du poil de la bête. Il faudrait faire des efforts sur nos prochaines stratégies d'attaque à l'avenir et de tenir compte de tous les facteurs présents, sinon qui sait ce qui pourrait nous arriver...




Une fois le silence du combat retombé, nous avons eu le loisir d'observer ce chaudron, encore une fois le mage montrait sa curiosité malsaine envers ces étrangetés anciennes. Mais le temps nous manquait pour qu'il puisse approfondir son analyse, nous quittions donc l'endroit, Zoran toujours devant pour nous prévenir des découvertes à venir.




La suite de notre exploration nous mena droit vers une salle où le froid régnait en maître. De plus, la pièce était loin d'être vide, plusieurs géants caparaçonnés dans d'énormes armures lourdes étaient immobiles, morts sans aucun doute et prisonniers d'une épaisse gangue de glace. Dagmar comme à son habitude y pénétra faisait fi d'une menace potentielle. Dès qu'il s'approcha des géants glacés, ces derniers se murent, rompant la glace qui les recouvrait, et se jetèrent sur lui. La charge fut trop brutale pour le guerrier et ses forces déclinèrent très rapidement sous les assauts puissants des morts-vivants. Une autre créature morte-vivante était en retrait et observait la situation, bien que plus petite que les autres, elle était néanmoins plus impressionnante sous son armure d'acier et en brandissant deux imposantes haches recouvertes de runes illuminées.
Le prêtre Voralius réagit instinctivement et rejoignit Dagmar pour faire appel aux pouvoirs de sa déesse et annihiler cette menace d'outre-tombe. C'était sans compter sur les aptitudes magiques du mort-vivant en retrait qui d'un simple geste provoqua la panique chez le prêtre, ce dernier fila tellement vite que l'on eu pas le temps de le rattraper. On ne le reverrait qu'une fois le combat terminé. 

Avec la fuite de Voralius ce fut la débandade et le chaos dans nos rangs. Dagmar s'enfuit lui aussi pour revenir à la charge et tomba assommé sous les coups des géants. Zoran le téméraire usa de toute son agilité pour fondre dans les rangs ennemis et y placer de vicieux coups de lames. Mais quelques géants trouvèrent la faiblesse de sa tactique et en profitèrent pour l'atteindre, le laissant tellement mal en point que lui aussi quitta le combat en courant.
Il ne restait donc que Tankred, mes fidèles soldats et moi même. Nous nous sommes placés autour du mage, faisant barrage de nos corps pour lui permettre de déchainer sa colère arcanique. Je n'avais jamais côtoyé de magicien digne de ce nom à ce jour, me laissant perplexe sur leurs capacités au combat, mais là je dois dire que nous fûmes impressionnés ! Il fit venir à nos côtés un certain nombre de créatures étranges et les lança sur l'ennemi. La brutalité du combat qui s'ensuivit me hérissa les poils du dos. Les créatures du mage et les morts-vivants se déchirèrent, s'écrasèrent, se massacrèrent, ne laissant qu'une salle emplit de sang et de carcasses explosées. Nous ne savions pas qui avait gagné entre les morts-vivants et les esclaves de Tankred, mais il ne restait aucune menace pour le savoir vraiment et le plus important est que nous ne risquions plus rien.
Après ce combat éprouvant tout le monde décida qu'il était temps de prendre du repos et de soigner ses blessures.


La nuit fut perturbée par le Scanderig qui attaqua pour filer aussi vite. Vile créature couarde ! Mais hormis ce démon, la nuit fut paisible et réparatrice. Au matin nous avons réussi à rendre vie à Ethaniael, notre malheureux elfe pétrifié qui jura de se venger !


La Peur est de la partie !

Après notre repos bien mérité il était temps de se remettre en route, nous avons rapidement poursuivit le chemin pour arriver dans une pièce à la structure bizarre, en forme d'entonnoir inversé. Le silence régnait en maître ici, mais nous sentions un malaise et c'est sans surprise que nous vîmes arriver l'attaque véloce du Scanderig. Dagmar, porté par la rage, bondit sur la source de ses terreurs infantiles et échangea de prodigieux coups avec le démon. Mais la créature maléfique avait de la ressource, sur sa bedaine se trouvait une large mâchoire affutée qui mit en pièce l'armure du nain, le laissant sans défense hormis son bouclier qui tenait bon. Dagmar, Zoran et Ethaniael redoublèrent de force pour détruire cette engeance, mais subirent de sérieuses blessures qui auraient pu être fatales si Voralius et Tankred n'avaient pas été là. Ensemble ils firent disparaître la menace du Scanderig des profondeurs de Jorgenpoing, laissant son cadavre en proie aux insultes naines ! Un Scanderig qui n'irait plus dévorer de jeunes nains et qui laisserait nos mines tranquilles ! Ce haut fait nous vaudra l'admiration de notre peuple.




Zoran, comme à son habitude partit devant et nous informa qu'il avait découvert un large couloir avec plusieurs portes, dont la plupart renfermant des tunnels éboulés, mais une des portes était tout bonnement prodigieuse, elle était à double battant, culminant jusqu'au plafond qui atteignait tout de même plus de dix mètres de haut, toute en bronze avec une gravure en argent poli d'une étoile à sept branches, le fameux Sihédron ! Et au centre de la rune se trouvait l'emplacement d'un plus petit Sihédron qui sans aucun doute ouvrirait la porte si nous le trouvions. Nous nous précipitâmes pour voir ça de plus près, et le spectacle fit lâcher à chacun de nous une exclamation de surprise, ce portail valait une véritable fortune ! Nous avons voulu nous approcher pour toucher cette œuvre d'art, mais Tankred nous arrêta d'un geste, nous incitant à nous méfier car il sentait une puissante magie émanant de la porte. Lui et Zoran s'approchèrent inspectant la porte et nous déclarèrent que nous ne devions pas nous en approcher car une magie hostile la défendait. Confiants en leurs compétences, nous acceptâmes leur conseil et suivîmes Zoran vers un autre passage nous emmenant dans une salle à moitié détruite sentant très fort le soufre et le brûlé. Une fois à l'intérieur, une étrange nappe de brume émana de différents coins de la pièce. Les compagnons s'y enfoncèrent quand même, plein d'appréhension. 
La peur nous vint du fond des tripes car des chiens au physique monstrueux accoururent vers nous. Je ne sais pas par quel moyens ils arrivèrent si vite sur nous mais c'était sans aucun doute la marque du chaos qui les animait. Bien que le combat fut très bref et en notre faveur, nous avons rarement eu aussi peur de notre vie. Encore aujourd'hui je ne sais pas quel genre de pacte Mokmurian a conclu pour faire appel à ce genre de monstruosité, mais c'est bien là la preuve d'un esprit dément.


MOKMURIAN nous voilà !

Nous avons débarqué ensuite dans une salle immense, comportant des colonnes de pierres gigantesques et tout un capharnaüm de livres, papiers, ustensiles de magie et d'alchimie, mais ce qui retint notre attention fut le géant qui se trouvait à l'autre bout de la pièce, Mokmurian ! Enfin nous avions trouvé ce chien ! Mais avant de foncer tête baissée, les héros le questionnèrent, espérant découvrir quelques secrets cachés, mais la conversation n'avança pas d'un iota et se conclut par le début du combat. Le géant nous fit une démonstration de pouvoirs magiques qui nous laissèrent aucun espoir, de plus celui-ci était aidé par une étrange femme-serpent que les compagnons connaissaient bien, une certaine Xanesha avec qui ils avaient déjà eu affaire à maintes reprises. 
Le chaos qui envahissait la salle ne nous laissait que peu de chance de survie, nous ne faisions que résister aux assauts incessant du géant et de Xanesha sans réellement réussir à porter de coups décisifs. De plus, le groupe était scindé : Zoran et Voralius  se battant contre la femme-serpent. Tankred, Dagmar et Ethaniael tentaient désespérément d'atteindre Mokmurian.
La magie explosait dans toute la pièce, les compagnons subirent les flammes et l'acide à mainte reprise. De leur côté, Zoran et Voralius réussirent à vaincre Xanesha, remontant ainsi le moral du groupe et faisant naître un nouvel espoir de survie et de victoire. Une fois réunis ils laissèrent peu de chance au géant, mais ce dernier se battit avec toutes les forces qui lui restaient, la mort frôla plusieurs fois les compagnons mais ils s'en sortirent et firent la démonstration qu'un groupe soudé pouvait vaincre tous les obstacles. Mokmurian n'eut pas le temps de fuir, les assauts des compagnons devenaient trop puissants pour qu'il puisse rester concentrer sur sa magie. Il mourut héroïquement au combat. Par respect pour ce formidable adversaire, sa dépouille ne fut pas souillée ni insultée.



Mais contre toute attente, le cadavre du mage Mokmurian s'anima tout à coups, son corps convulsant sous une énergie magique incroyable. De sa bouche une voix à l'accent étrange tonna sur nous : "Voici donc les héros de cet âge. Pour moi, vous n'êtes que des vers asthmatiques, qui seront bientôt écrasés quand je réveillerai les armées de Xin-Shalast et que l'on prononcera à nouveau le nom de Karzoug avec terreur et émerveillement. Sachez que la mort de ceux qui sont marqués de la rune de Sihédron - tous ces géants que vous avez eu la bonté de tuer pour moi - précipite mon retour, tout comme les vôtres le feront bientôt. Fous que vous êtes. Est-ce tout ce que vous avez réussi à faire en dix mille ans ?"  Puis la voix se tut et le corps du géant retomba sur le sol, inerte à jamais.


Bien que ce dernier événement nous laissa un goût amer dans la bouche, une chose était maintenant sûre, Mokmurian n'était qu'un pion sur un échiquier bien plus immense que nous ne le pensions. Les questions nous taraudent, et ce que nous avons trouvé sur le cadavre du géant, un pendentif en forme de Sihédron qui était la clé de la grande porte, nous dévoila une bibliothèque aux proportions gigantesques qui nous apporterait les réponses dont nous avions désormais besoin pour appréhender le futur sombre qui plane sur le monde.

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